Explication :
La vitesse maximale aérobie représente la vitesse de course (16km/h.. 17 km/h…) à laquelle l’organisme du footballeur ne sera plus capable de recycler ses molécules acidifiantes libéré par les systèmes énergétiques suite à l’augmentation de l’intensité de l’effort cardiaque / musculaire.
Autrement dit, c’est la vitesse maximale où le système de création d’énergie aérobie est en mesure d’assumer la cadence de l’effort.
Aérobie = oxygène. Le système aérobie, c’est la voie par laquelle le corps humain crée de l’énergie grâce à l’oxygène. Comme un moteur a explosion utiliserait l’essence pour faire avancer la voiture, le corps humain utilise l’oxygène pour faire avancer le corps.
Toute la partie de texte qui va suivre est extraite du livre « Le développement des qualités en préparation physique » de Sébastien Lubrano Di Scampamorte
» Vitesse Maximale Aérobie : Allure critique à laquelle le coureur utilise le maximum d’O2 que son organisme peut amener aux muscles.
Exemple d’un tableau de calcul de vitesse d’entrainement pour une VMA

Lorsque que l’on atteint des allures de course supérieures à notre puissance aérobie maximale : à Apparition d’une dette d’O2 : il faudra alors rembourser cette dette lors de la récupération.
La dette d’O2 est une production d’acide lactique intra musculaire assez importante.
L’acide lactique est un booster des systèmes d’apport d’O2 pour éliminer les substrats qui perturbe la contraction musculaire.
Grâce à cette stratégie, on peut augmenter la durée pendant laquelle l’organisme peut assurer un apport d’O2.
La possibilité de soutenir une VMA est de 5 minutes pour un non entrainé et de 7 à 8 minutes pour un Haut Niveau.
Pour développer la filière, on cherchera la répétition d’efforts à intensité maximale voire supra-maximale de la qualité.
En puissance aérobie, les récupérations actives engendrent une sollicitation supplémentaire du métabolisme. Les récupérations passives sont conseillées pour les efforts inférieurs à 30s.
Cette récupération active ne doit surtout pas créer à son tour une dette d’oxygène importante. En tenant compte du niveau d’entrainement de l’athlète, cette récupération peut s’effectuer sous la simple forme d’une marche lente, ou d’un footing léger.
Que se passe-t-il concrètement dans le corps lorsque l’on s’entraine en Puissance aérobie ?
Durant l’effort, le corps va chercher à créer de l’énergie grâce à des opérations chimiques. Des substrats tels que le glycogène vont être dégradé pour former des molécules permettant de fournir une contraction musculaire (ATP).
La transformation du glycogène en molécule énergisante (ATP) va laisser des substrats errants dans la cellule musculaire (H+, phosphate inorganique, Potassium) et dans le liquide interstitiel (le liquide dans lequel les cellules musculaire baignent, et qui sépare les cellules des capillaires sanguins).
Lorsque l’intensité est modérée (capacité aérobie, allure infra-maximale), ces molécules sont facilement recyclé.
Lorsque l’intensité de production de l’ATP est trop élevée, l’organisme ne va pas réussir à recycler tous ces substrats. On va créer une dette d’oxygène (production trop élevée de substrats « néfaste » pour le muscle).
En réalisant un effort à une intensité maximale, voire supra-maximale, des déchets se seront in fine accumulés à la fin de l’exercice au sein de l’organisme, ce qui va créer la fatigue musculaire. Pour éliminer cette accumulation de déchets, l’organisme va provoquer une demande accrue en oxygène.
Ainsi, durant la récupération (active ou passive), tous les processus impliqué dans le transport et la fixation de l’oxygène sont activé, pour nettoyer l’organisme des déchets présents au sein des muscles.
Grâce à cette forme d’exercice, on stimule fortement les processus aérobies, ce qui va permettre un développement très efficace de la filière. »
Très bien et maintenant ? ça sert à quoi d’améliorer la vitesse maximale aérobie de nos joueurs de football ?
- Ils courent à une vitesse plus soutenue, tout en diminuant la quantité de fatigue accumulé. Résultat : ils mettent moins de temps à récupérer et donc, ils peuvent enchaîner plus de match, plus souvent, avec moins de risque de blessure dû à l’accumulation de la fatigue (entorse, ligament croisé, déchirure musculaire…)
- Ils sont plus combatif sur de plus nombreuses actions pendant le match. Résultat, cela en fait des adversaires redoutables sur les fins de matchs, là où les autres joueurs commencent à flancher physiquement, les vôtres seront plus à même de prendre le dessus et faire basculer le score en votre faveur ou maintenir une avance déjà acquise.
- Ils souffriront moins mentalement que les autres joueurs : les footballeurs qui ont une faible vma souffre plus mentalement sur le terrain que ceux qui ont une bonne vma, car l’effort cardiaque donne un ressenti plus intense pour ceux qui ont une faible vma, premièrement car le coeur met plus de temps à redescendre à des fréquences cardiaques de récupération et secondement car ils passent plus de temps dans les zones rouges de la fréquence cardiaque : ils en souffrent donc plus que les autres, ce qui impacte évidemment leur état d’esprit de guerrier focalisé sur les actions de but puisqu’ils seront plus concentré sur l’intensité de leur souffrance et de la manière dont ils vont réussir à la supporter.
Pour connaitre comment entrainer la vma, nous vous invitons à vous rendre sur notre plateforme de formation où vous découvrirez tous les entraînements de vitesse maximale aérobie applicable à vos joueurs de football !
À très vite !
L’équipe Préparateur Physique Football